Les études de sol constituent une étape indispensable des travaux de BTP. Lorsque vous souhaitez construire un bâtiment, l’agrandir ou tout simplement vous assurer de sa stabilité, cette intervention vous permettra de caractériser la nature du sous-sol et déterminer son aptitude à supporter des infrastructures. L’étude de sol est même devenue obligatoire dans le cadre d’une vente de terrain non bâti depuis la mise en place de la loi ELAN. Étant donné son importance, ce domaine bénéficie aujourd’hui de nombreuses innovations technologiques qui rendent les analyses encore plus rapides, précises et fiables. De quelles avancées parle-t-on ?
Plan de l'article
Utilisation de la modélisation numérique
Parmi les outils avancés les plus utiles dans le domaine des études de sol, il y a la modélisation numérique. Cette méthodologie précise et performante consiste à créer des représentations visuelles et détaillées des conditions et des propriétés du sol à étudier. En d’autres mots, les ingénieurs recréent l’environnement souterrain en 3D à partir de logiciels spécifiques afin de pouvoir faire différentes simulations.
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Comme cela est expliqué sur le site gebsol.fr, ces simulations permettent d’étudier les différents comportements que pourraient avoir le sol face à certaines situations telles que les RGA (retrait-gonflement des argiles), les glissements de terrain, les affaissements et autres phénomènes géotechniques. La modélisation numérique permet également de prédire les possibles interactions entre le sol et les futures structures à bâtir. Les données obtenues grâce à cet outil innovant sont indispensables pour pouvoir mettre en place les meilleures solutions de construction suivant les contraintes du sol.
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Intégration de l’imagerie géophysique
L’imagerie géophysique est aussi une avancée significative qui a grandement contribué à l’amélioration des techniques d’étude de sol. Pour comprendre l’importance de cette technologie, vous devez d’abord noter qu’il y a des limites aux informations que l’œil nu humain peut détecter. Or, il est parfois mieux de ne pas recourir aux approches trop invasives qui risquent de compromettre davantage la structure du sol au lieu de mener aux solutions nécessaires pour les contraintes déjà existantes. À ce titre, les techniques non invasives utilisées en imagerie géophysique comprennent notamment :
- l’utilisation de géoradar (ou GPR pour ground penetrating radar),
- la sismique réfraction,
- la méthode MASW (analyse multicanale des ondes de surface),
- la tomographie électrique (capacitive ou par panneaux),
- la tomographie électromagnétique,
- la microgravimétrie,
- et d’autres encore.
Là où les approches traditionnelles atteignent leurs limites, ces techniques avancées d’imagerie géophysique révèlent encore de nombreuses informations détaillées sur le terrain en question. Entre autres, elles permettent d’analyser la densité du sol, de détecter des cavités souterraines ou encore de cartographier des nappes phréatiques.
Développement de capteurs intelligents
Comme tous les autres secteurs et domaines, les études de sol bénéficient également des avancées révolutionnaires apportées par l’intelligence artificielle. Pour mieux comprendre les propriétés des sols et collecter les données en temps réels, les ingénieurs et chercheurs ont développé des capteurs intelligents qui seront positionnés en surface ou en profondeur du terrain à étudier.
Ces capteurs intelligents permettent notamment de mesurer la température souterraine, la pression interstitielle, le niveau d’humidité, les déformations et d’autres paramètres clés. Mettre en place ces dispositifs est devenu crucial pour bien maîtriser les risques géotechniques liés aux travaux envisagés, connaître en temps réel le comportement du sol et suivre la stabilité des ouvrages sur le long terme, et cela, tout en minimisant les interventions humaines sur site.